Gregor est originaire de Mannheim en Allemagne. Sa passion pour la musique commence avec l’album «Construction Tome Again» de Depeche Mode, qu’il écoute en boucle et qu’il cite parmi ses inspirations, aux côtés de The Cure ou Laurent Garnier. Puis, un peu plus tard, il vit sa première expérience en club au Omen de Francfort. Inoubliable. Il a alors 16 ans, c’est le début des années 90 à Francfort en plein essor de la musique techno. C’est surtout pour lui le début d’excursions dans les clubs francfortois tous les week-ends, et bien sûr de sa passion pour le DJing. Il commence donc à mixer tout seul dans sa chambre, pour jouer en club pour la première fois en 1993, à l’âge de 17 ans !
Il commence alors à acheter du matos et à produire sa propre musique, pour signer sa première sortie en 2000. En 2004, il sort son EP «Still», qui va l’amener sur le devant de la scène techno internationale, avec des morceaux qui seront joués en club par des DJs de renommée. Après plusieurs sorties sur les labels Ovum, Intacto et Moon Harbour, Gregor crée son propre label «Break New Soul» en 2009. Tout simplement pour être maître de son art de A à Z : que ce soit de sa musique, mais aussi pour s’investir dans le visuel de ses sorties, qu’il considère tout aussi important que la qualité sonore. Il sort donc trois albums sur son label entre 2007 et 2011.
2013 a été une année chargée pour lui avec encore une fois plusieurs sorties sur différents labels comme Drumcode et Music Man. Mais s’il faut retenir un projet sur l’année 2013, c’est un remix. Mais pas n’importe lequel car il s’agit d’un morceau du groupe qu’il écoute depuis qu’il est gamin : Depeche Mode. Une collaboration sur le morceau «Soothe my soul», le second single issu de l’album «Delta Machine» sorti en mars dernier : une grande fierté pour Gregor. Toujours en 2013, Gregor Tresher a sorti en juillet son cinquième album «Nightcolors». Pour accompagner cette sortie, il se lance dans une grande tournée qui mélange performances live et DJ sets. A noter que c’est assez rare de le voir en live parce qu’il se considère avant tout comme un DJ, et le taf du DJ c’est de surprendre le public, et pas de balancer ses propres sons depuis 10 ans.
Pour parler un peu plus de sa musique, et de son processus de création, je vais le citer : «La mélodie vous permet toujours d’apporter quelque chose de nouveau à la musique». Gregor se concentre donc sur des lignes musicales qui se répètent et s’entrelacent pour dévoiler leurs secrets au fur et à mesure de l’écoute. De plus, il intègre aussi à son processus de création des machines vintage qui ont tendance à sonner légèrement faux, car c’est pour lui un moyen d’ajouter une touche plus humaine à la techno, même si elle est créée avec des machines.