Elle en a déjà troublé du monde avec ses langueurs, la candeur de sa voix blanche, l'ingénuité amusée de ses paroles sur lesquelles elle parle et chante, parle comme elle chante et scande, chantre d'elle-même, de chagrins en nostalgies, d'envies en délires ; un œil lorgnant vers la chanson vintage à la Alain (Chamfort) et à la Christophe (tout court), un pied dans un futur pop et synthétique, la malicieuse Franco-suissesse Charline Mignot se veut légère, légèrement subtile et sarcastique, toute de mélancolie aérienne et de mélodies cristallines recouvertes de sucre glace, d'histoires singulières, extravagamment mises en scène (scène sur laquelle elle s'entoure de danseurs), voguant de couleurs pop acides en amertumes désolées. Parce que c'est pas toujours gai, les vendredis à la mer.