Les quatre groupes de la soirée, tous issus de la scène «noise» internationale partagent une même énergie, une même fringale de la scène, un même goût pour les tournées marathon. 

Le trio électrisant Marvin condense avec brio Kraftwerk et Led Zep, Trans Am et Devo. Il explore avec acuité des terres qui s’étendent du krautrock au post punk, dans une transe aussi irrésistible qu’euphorisante, une énergie ultra contagieuse. 

Adepte lui aussi des équations complexes tendance Math-rock, le duo tourangeau Pneu  développe un dialogue guitare-batterie d’une sidérante fluidité. 

Enjeu similaire chez les Strasbourgeois Electric Electric : la mise en mouvement des corps. Pour provoquer les violentes décharges que suggère leur nom, tous les stimuli valent. 

Pas moins furibards, les trois Nantais Papier Tigre se démarquent néanmoins de leurs camarades par un usage bien plus affirmé de la voix. Ici non plus, nulle trace de bassiste, mais un héritage punk habilement transcendé, d’inventives circonvolutions de guitares et des constructions rythmiques touchant au génie. 

Soulignons, enfin, la scénographie exceptionnelle qui place le public au centre d’un match de ping-pong sonique à deux, trois ou quatre équipes avec quatre scènes !

Un aperçu en vidéo ici !