L'Australie a toujours été cette terre étrange qui nous a enfanté des groupes du feu de Dieu. The Go Betweens, The Apartments ou l'autre grande tige de Nick Cave. Le duo qui forme Jagwar Ma ne dérogera pas à la règle, on est ici dans une excellence bizarre. Le groupe fantasme, à sa façon, le début des 90's. Les compositions de Jagwar Ma se rapprochent des Stone Roses, des Happy Mondays ou autres The Charlatans. On se prépare donc à une fête hédoniste et particulièrement rythmée. Enjoy! 

FRÀNÇOIS & THE ATLAS MOUNTAINS  

Imaginons: un Dominique A obnubilé par Animal Collective, signé sur le label de Franz Ferdinand - c'est à dire Domino Records - et on aura une vague idée de ce qu'est Frànçois & The Atlas Mountains. Le groupe avait déjà proposé un chef d'œuvre en 2011 avec E Volo Love, il revient avec Piano Ombre, majestueux exercice de lévitation pop. En écoutant ce groupe, on a l'impression d'entendre la très belle musique d'une ethnie qui n'existe pas. Un voyage imaginaire poétique et absolument délicieux. Embarquement immédiat! 

FENSTER  

Comment continuer à faire de la musique alors que sa boîte à rythme est complètement pétée? Fenster va réussir cet exploit. Ce trio formé par un Allemand, une Américaine et un Français, est signé sur l'excellent label Morr Music - l'écurie des inénarrables The Notwist. Fenster enfante une musique étrange comme si Erik Satie avait usé de trop de stupéfiants dans le Berlin actuel. Une redoutable machine à songes qui fabrique un lieu idéal où l'on retrouve ces rêves inoxydables définitivement à l'abri du temps. 

Bologne, c'est le fief de Joycut. C'était également le club de football préféré de Pier Paolo Pasolini. Pas sûr que le duo italien eut été son groupe fétiche, mais il y a chez eux, ce truc tordu et étincelant qui aurait certainement plu à l'auteur de Théorème. Sorte de Neon Indian contemplatif, Joycut aimerait rendre les machines à laver plus mélodieuses... le groupe illuminera surtout la nuit nantaise, entre rage et innocence, dans un set perdu quelque part entre l’extrême concision et la démesure. 

Adorateurs de félins, ces jeunes gens sont surtout là pour essayer de nous faire danser sur des compositions hypnotiques et parfois martiales comme savent les pondre, au hasard, Wave Machines ou encore Alt-J. Mais We Are Match est un groupe qui impose une liberté telle, qu'il sera impossible de les enfermer dans une case ou un registre musical. En les écoutant, on peut penser à l'electro intimiste d'une Leila ou à la grandiloquence pop d'un Grizzly Bear, on essaiera en vain de les définir. C'est ce qui rend leur musique unique.  

SARAH W.PAPSUN  

Péplum. Le titre de l’album des parisiens de Sarah W.Papsun est tout un programme. Il faut dire que la musique musclée et mélodique du groupe – qui rappelle parfois un The Foals sous stéroïdes – ne refuse jamais le combat. On s’attend donc à de grosses bourrasques sonores sur scène et à des montées en puissance savamment dosées. C’est ce qui fascine chez Sarah W.Papsun – cette agressivité mise en son de manière clinique.