Les Muses ont dû se pencher sur le berceau des jumelles ("ibeyi" en yoruba) Lisa et Naomi. Ces franco-cubaines, nées de mère vénézuélienne et de père cubain (et membre du Buena Vista Social Club), baignent en tout cas dans la musique depuis toujours, et dans la culture cubaine, métissée et solaire. 

Chant et chorale, conservatoire, traditionnels cajón et batá, tout leur est bon et profitable, tout leur sied naturellement, ce qui donne à leur musique une maturité étonnante, malgré leur jeune âge. 

Repérées par Richard Russell, producteur anglais et boss du label indé XL (Jack White, Jungle ou encore The XX), les deux sœurs sont attendues avec ferveur partout où elles se produisent, tant leur réputation (méritée haut la main) s'est répandue comme une traînée de poudre. 

Auteures d'un premier album auquel elles ont donné leur nom de scène, elles écrivent une soul globe-trotter, à la beauté sobre, agrémentée de percussions, de quelques boucles hip-hop, de touches légères d'electro. Une soul qui parle de mort, de deuil et surtout d'amour – ardente, bohème et lumineuse.