Rendez-vous pour la nouvelle édition d'Univerciné Italien ! Retrouvez toute la programmation du festival ici :

- Descriptif des films

- Horaires des séances

Puis le festival arrive, on passe la porte d’une salle de cinéma, et là : crise, peurs, drames, inquiétudes, colère… eh oui ! Il y a un peu de tout ça dans ces nouveaux films (pourrait-il en être autrement ?!) ; mais devons-nous commencer à désespérer aussi, alors que le cinéma italien nous a si souvent donné des ailes ?

Bien sûr que non. 

Parce que, s’il y a de la douleur et du désespoir dans ces films, il y a aussi de la tendresse, beaucoup de tendresse (voyez The special need et ces amis qu’on aimerait tellement avoir parmi les nôtres), de la dignité et de la retenue aux saveurs anciennes (voyez comment ces Bons à rien se révoltent quand il le faut !), une ironie douce-amère inépuisable que la musique exalte au plus haut point (faut-il rappeler qu’elle nous vient de Naples cette musique, avec toutes Le cose belle, les paradoxes et les miracles auxquels cette ville nous a habitués ?). Et puis, il y a aussi un courage et une détermination qu’aucune épreuve de la vie ne peut abattre : les entreprises font faillite, la mafia menace, l’argent corrompt même ceux qui s’occupent de notre santé, jusqu’au Venditore di medicine ? Peut-être, mais les femmes remontent leurs manches (et, In grazia di Dio, vous les voyez tenir fièrement debout contre vents et… concurrence) et les jeunes coopératives remportent leurs batailles à coups de tomates (quand il s’agit de La nostra terra, on est prêt à tout).

L’argent fait défaut partout, sauf à la télé ? Sans doute ; et pourtant plein de Merveilles se cachent précisément là où tout est délabré, comme voué à la fin. N’est-ce pas de l’Ultima ruota del carro (cette dernière roue du carrosse que nous avons tous peut-être été à un moment ou à un autre) que nous vient l’appel le plus émouvant, l’incitation à faire valoir notre dignité, notre honnêteté, notre respect des autres ? L’un de nos plus grands poètes (Leopardi. Il giovane favoloso) et son magnifique interprète (Elio Germano, notre invité) nous le rappellent : c’est grâce à cette haie qui le dérobe à notre regard que notre horizon nous apparaît encore plus vaste, presque immense. Et si on comprend ça, tout à coup, même un naufrage peut nous paraître doux, au cinéma...