Upwellings : musique profonde, océan sonore
À l'occasion de la 21e édition du festival Astropolis, Prun' est partie à la rencontre du producteur rennais Upwellings. Immersion dans l'univers d'un musicien authentique, aux multiples facettes.
Rencontre dans la hall du Vauban, à Brest. Taille moyenne, cheveux brun, œil furtif, bien qu'affûté. Il m'invite à le suivre dans une chambre d'hôtel, sans prétention. Il se dégage du personnage une certaine assurance, une légitimité bienveillante, une maturité réconfortante.
La musique, il la connait, il l'a rencontré très jeune. Vincent Raude a 12 ans quand il découvre pour la première fois l'univers des musiques électroniques. Coup de foudre réciproque, un monde s'ouvre à lui, qu'il ne va cesser de creuser, pour repousser toujours plus loin les limites de sa créativité.
Sa musique est vaporeuse, cosmique et pourtant, on ressent un ancrage puissant au sol... Les sons, il les trouve dans l'espace qui l'entoure. Il joue, expérimente, découvre. S'il faut mettre un adjectif sur ses constructions sonores, nous dirions dub techno, mais cela reste tellement loin de cette ambiance unique qu'il parvient à créer. Upwellings, c'est avant tout une esthétique travaillée, une méthodologie propre qui attire à lui labels et musiciens.
Il aime quand les vieux synthétiseurs buggent et qu'ils lui offrent, à la dérobée, des textures, des espaces, des cellules rythmiques uniques. Il aime quand les choses s'improvisent. Il aime l'instant présent.
Et j'aime sa musique, elle me berce en me racontant des histoires, douces et profondes. Comme une nourriture de l'âme, qui remontent de quelques gisements enfouis au fond de nous.
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Article réalisé par Frédérique Jouet
Publication : Lundi 31 AoûT 2015
Illustration : Upwellings
Crédit photo : Upwellings