Sexisme et langage : l'écriture inclusive redonne sa place au féminin
Sortir des polémiques stériles et saisir les tenants et aboutissants de ce débat, ô combien nécessaire, c'étaient les objectifs de la table ronde ce mardi à la médiathèque Jacques Demy de Nantes.
Point médian, règle de proximité, ou tout simplement adaptation du style littéraire, les formes d'écriture inclusive sont illimitées. Libre à chacun·e de l'adopter.
Dés lors que le gouvernement et que les instances de la langue française n’emboîtent pas le pas des citoyen·ne·s les plus écrivain·es, comment l'orthographe et les pratiques peuvent-elles évoluer ? Eliane Viennot et Marie Jouan répondent : par l'usage de chacun·e.
Dans l'histoire, la règle du "masculin qui l'emporterait" est tout à fait récente. Auparavant, il existait des noms de métiers féminisés et les adjectifs pouvaient s'accorder avec le genre du nom le plus proche. Cette mutation orthographique aurait-elle alors des raisons plus sociales ?
Selon Eliane Viennot, les mots "auteure", "autrice" ou encore "peintresse" ont été interdits dés lors que les femmes ont enfin accédé à ces positions. Avant, cela ne dérangeait pas. Elle-même se présente comme "professeuse" depuis qu'elle a découvert que cet intitulé existait au Moyen Âge.
Invitées
- Marie Jouan, linguiste, doctorante à l'Université de Franche-Comté, membre du laboratoire Elliadd : pour : Edition, Littératures, Langages, Informatique, Arts, Didactique et Discours,
- Eliane Viennot, professeuse émérite de littérature française de la Renaissance à l'Université Jean Monnet (Saint-Etienne).
Crédits
Une émission enregistrée le mardi 6 mars, à la médiathèque Jacques Demy, dans le cadre de l'exposition de la Maison Fumetti "Une BD si je veux, quand je veux", animée par Agathe Petit. Réalisation : Cathy Dogon.
sexisme / langues / écrivaine / écrivains
Article réalisé par Agathe Petit
Publication : Jeudi 08 Mars 2018
Illustration : Sexisme et langage : l'écriture inclusive redonne au féminin la place qu'il mérite