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Scopitone : le défi poétique des arts numériques

Jusqu’à dimanche, douze œuvres d’art numérique sont installées à Nantes pour le festival Scopitone. Interactivité, défi numérique et poésie sont au cœur de ces installations originales.

Cette année encore, les expositions numériques de Scopitone réussissent le pari de nous étonner, nous surprendre et nous faire rêver. 


Imaginez un gros ver lumineux robotisé qui surgit d’une lampe dès que vous vous en approchez, vous suit du regard, réagit à vos mouvements. 
Imaginez une toile qui vous donne le sentiment de jouer comme un pianiste virtuose dès que vous y faites glisser vos mains. 
Imaginez encore un carillon orchestré par une multitude de …petites billes. 

Voilà le monde de Scopitone. Voilà ce que le numérique et la robotique, une fois plongés dans le bain de l’art et de la créativité, nous offrent. Du défi tout en poésie. 

Firewall ou la virtuosité au bout des doigts

Pour cette douzième édition de Scopitone, ce n’est pas moins de douze œuvres numériques que propose le festival au public. Des installations de jeunes créateurs mais aussi d’artistes mondialement reconnus. 

Un parcours sensoriel qui débute bien entendu à Stereolux où cinq œuvres ont pris place pour ce long week-end. 
Impossible là de rester insensible au Firewall d’Aaron Sherwood. Le public est invité à effleurer, presser, pousser, tourmenter une toile élastique. Sous le mouvement, celle-ci s’allume, se pare de couleur, mais surtout déclenche les arpèges d’un piano virtuose. Le tout en rythme avec la pression exercée. Un instant, chacun s’imagine chef d’orchestre ou pianiste, en n’ayant seulement caressé une toile. 

Un carillon à billes, une sculpture réactive et un ver curieux

Tout aussi impressionnant, le Bearings Glocken du japonais Kohske Kawase. Un véritable carillon animé par de petites billes parfaitement sphériques tombant sur des lamelles d’acier. 

A Stereolux, ne ratez pas non plus le Light Form du jeune créateur Mathieu Rivier (interview ci-dessus). Une sculpture tactile dont les formes géométriques réagissent de manière graphique et sonore au toucher du visiteur. 
Il réagit aussi au passage du public et intrigue par son comportement quasi animal : le Glowworm de Ruairi Glynn devrait vous laisser tout aussi perplexe. 
Enfin, le japonais Daito Manabe est de retour à Scopitone avec d’étonnants cubes blancs qui s’animent au passage du public. 

A deux pas, dans le hall de Trempolino, c’est un robot percussionniste qui a pris place. Le jeune allemand Moritz Simon Geist (interview ci-dessus) entend bien donner au son électroniqueune réalité palpable. Pour ce faire, son MR-808 reproduit les sons d’une boîte à rythme des années 80, avec des instruments percussifs classiques, bien visibles et que le public articule à distance. 

Un orchestre symphonique à Alstom et un Lotus géant au Château

Direction ensuite la halle Alstom où est exposée cette année Cycloïd-E, une œuvre plusieurs fois primées et réalisée par les frères Décosterd (interview de André Décosterd ci-dessus). 
Un bras métallique articulé dont les mouvements aléatoires font vibrer 200 oscillateurs délivrant un son énigmatique et harmonieux. Une véritable pièce musicale en 10 parties et en constante évolution. 

 Ne ratez pas aussi les œuvres exposées au Château des Ducs. Le Lotus Dome de Daan Roosegaarde est certainement la plus poétique du parcours. A l’abri dans une tour où l’on ne dépasse jamais les 21°C, cette sphère s’anime à l’approche du visiteur. A l’instar du lotus qui autorégule sa température, le Lotus Dome replie ou déplie ses pétales métalliques sous l’influence de la chaleur. Magique… 

Au Château, vous découvrirez aussi l’Oscillating Continuum de Ryoichi Kurokawa, une sculpture visuelle et sonore suspendue entre deux écrans et une ligne rouge. 

Quand le Lieu Unique résonne comme un hall de gare

Enfin, terminez votre voyage au Lieu Unique. Tout d’abord avec le Signal to Noise du collectif Lab[au] (retrouvez l’interview de Els Vermang du collectif ci-dessus). 
Une œuvre qui réunit 512 split-flaps, ces panneaux amovibles utilisés dans les aéroports et les gares pour afficher les départs et arrivées. Leur défilement saccadé nous plonge dans une expérience visuelle et sonore. 

A voir aussi au LU, Versus de David Letellier. Deux fleurs métalliques animées qui se font face, bougent et dialoguent.
 A noter aussi la présence d’Exploranova 360° à l’école d’architecture. Une œuvre réalisée par des universitaires nantais et qui explore les dimensions scientifiques, technologiques et culturelles de l’espace. 

Informations pratiques 

Les œuvres sont visibles tous les jours de 12h30 à 19h jusqu’au dimanche 22 septembre à Stereolux et jusqu’à 22h30, mardi et mercredi. 
Tous les jours de 12h30 à 19h à la Halle Alstom et Trempolino. 
Tous les jours de 10h à 18h au Château. 
Tous les jours de 11h à 19h au Lieu Unique, jusqu’à 22h jeudi soir et entre 15h et 19h, dimanche.
Tous les jours de 9h à 19h à l’ENSA. Samedi et dimanche de 12h30 à 19h 


scopitone / stereolux / festival / art numérique / numérique / lotus

Article réalisé par Karine Parquet

Publication : Jeudi 19 Septembre 2013

Illustration : Le Lotus Dome de Daan Roosegaarde sera exposé au Château des Ducs

Crédit photo : Daan Roosegaarde






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