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¯\_(ツ)_/¯

Billet : Salafistes, le film qui va vous faire oublier Kirikou!

Sur un continent Africain en proie à un islamisme radical galopant, François Margolin et Lemine Ould M.Salem, les deux réalisateurs de ce documentaire sorti le 27 janvier dernier, nous proposent des images sans filtre des croisés du 21e siècle.

Visuel film Salafistes

Un film coup de poing donc, dont le nom n’est pas sans rappeler un célèbre parc d’attractions pour hommes en mal de sensations colorectales. Mais à part ça, rien à voir, car les homos dans le Califat on les jette du haut des immeubles.

Le documentaire commence à Tombouctou, au Mali, en 2012. On y voit une patrouille de la police islamique, arme en bandoulière, marauder sur un marché, regarder si tout est conforme à la charia, demander à certaines femmes de porter correctement leur voile et conclure cette scène par une petite punchline à base de « c’était bien, il y avait de la sécurité sur le marché! » 


40 coups de fouet pour une 8.6


Les réalisateurs alternent des séquences d’interviews de salafistes, des images de propagande de Daech et des scènes d’exécution à la pelle. Pelle n’est peut-être pas le bon mot. Sans oublier des images de mutilations. Ça c’est le petit plus.

À un moment, on voit un homme assis sur une chaise, visage caché par un linge, se faire couper la main en public pour un vol. Aller tiens, tu m’as péta une crotte de nez, Allah va te punir sale mécréant. Heureusement, un type vient le rassurer en lui disant que tout est pris en charge jusqu’à la guérison : nourriture, logement, soins, médicaments…Ouf, on est sauvé. Le mutilé a l’air tellement ailleurs qu’il arrive même pas à chialer.
Y’a aussi le mec qui se fait serrer pour avoir bu une canette de 8.6, aller 40 coups de fouet et si tu récidives c’est 80. Apparemment, ça serait écrit dans les textes.

Est-ce que c’est écrit aussi que c’est cool de faire le Jihad en Airmax ? On est pas là pour se refaire le film, mais au-delà des scènes d’horreur, de misogynie et de diatribes anti-occident, apparait Abou Hamza Atounissi. Ce jeune tunisien d’environ 35 piges, est le responsable de SLF Magazine aka le « Salafiste moderne ». Ce site wordpress, tout ce qu’il y a de plus basique nous apprend qu’on peut faire la guerre sainte en Roshrun ou en Free et que ce n’est pas contradictoire avec un antiaméricanisme primaire (c’est vrai que y’a des racistes qu’aiment le couscous).
Il donne des astuces pour avoir une jolie barbe, offre 8 moyens radicaux d’arrêter de regarder les filles dans la rue ou encore propose quelques destinations phares quand on est Jihadiste… Le site est actuellement indisponible. C’est con! Moi qui ai du mal à marcher dans Nantes sans me péter une rétine, j’aurais bien eu besoin de quelques conseils de mecs posés pour calmer ma libido de puceau. 

Une balle et vas-y que je te pousse


Arrive la fin du documentaire. La pression monte, j’ai envie de faire caca sur la charia et c’est là qu’arrivent des images insoutenables, enfin on va dire un cran au dessus du reste. Celles du soldat américain James Foley, forcé de chier sur son propre pays en accusant le gouvernement d’être responsable de sa mort prochaine par décapitation (eh Marine, y’a quand même un petit côté photos de vacances de papa en Algérie, tu trouves pas?!).
Tout ça pour finir, sur des exécutions de masse de gars allongés par terre, face au sol, à qui on tire une balle dans la tête ou ceux qu’on amène au bord d’une rivière, les yeux bandés, une balle et vas-y que je te pousse. Suivant !!!

On entend toutes sortes de choses sur ce film. Faut-il montrer ce genre d’images ? Cela encourage-t-il le passage à l’acte de certains ? Cela rend-il plus racistes des mecs déjà au top de la saloperie ? Oui, n’est-ce pas (voix de Jean-Marie Le Pen) ?!!! Quid d’un documentaire de ce type sans commentaire, sans explication, sans contextualisation des images et des protagonistes ?

Est-on légitime pour dénoncer le comportement de ceux qui nous tirent dessus avec des armes que nos différents gouvernements leur ont vendu indirectement sans voir plus loin que le bout de leur mandat ? Qu’est-ce qui est le plus sale ? Verra-t-on un jour les Rafales vendus à l’Arabie Saoudite ou l’Égypte tombés dans les mains de ceux qui, en vérité, se matent des boulards en cachette ?

Difficile de se positionner. La situation est complexe, il y a beaucoup de choses que ne savons pas et/ou qu’on nous cache. Sans tomber dans la paranoïa, une chose est sûre, ce film fout quand même bien la chiasse et à la fin de la séance ça me coulait quand même un peu derrière les genoux.

Brice Henry




billet / documentaire

Article réalisé par

Publication : Mardi 16 FéVrier 2016

Illustration : Visuel film Salafistes

Crédit photo : François Margolin et Lemine Ould Salem






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