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Romulus, conteur de musique éléctronique

J'ai eu la chance d'interviewer Damien, 27 ans, jeune producteur français, qui nous régale grâce à des productions mélodiques et enchanteresses qui nous amène dans un univers nocturne bien à lui.

Romulus en live.

Depuis quand fais-tu de la musique électronique ? Explique-nous rapidement ton parcours en quelques mots.

J'ai commencé à me familiariser avec la musique quand j'avais 4/5 ans. J'ai d'abord appris l'orgue électronique, j'ai pris des cours durant plusieurs années puis j'ai continué tout seul en m'essayant au piano puis à la guitare. 

Comment as-tu choisi ce nom de scène "Romulus" ?

 À l'origine nous étions deux, Romulus et Remus. Nous avions choisi ces noms en référence à la légende de Romulus et Remus, les "fils de la louve". Cette légende ainsi que le personnage du loup me convenait parfaitement pour plusieurs raisons : animal qui représente bien la nuit dans l'esprit collectif, qui hurle pour "rassembler" sa meute… Étant donné que j'essaie de raconter des histoires via mes morceaux, j'ai décidé de garder ce nom après l'arrêt de Remus dans la musique. 

Quel(le)(s) artiste(s) t'ont marqué, que ce soit de la scène électronique ou d'autres styles ? 

Les artistes m'ayant le plus marqué et qui m'inspirent sûrement le plus sont des compositeurs de musique de film en tout premier lieu. Je pourrais citer Ennio Morricone, Hans Zimmer ou encore Harry Gregson-Williams. 

Avec quel(le)(s) artiste(s) aimerais tu travailler ou faire une collaboration ? 

Côté "techno", les artistes que j'ai pu écouter et qui se démarquent le plus pour moi et avec qui j'aurai aimé travailler sont Dominik Eulkberg, Boris Brejcha mais aussi N'to qui est l'un des premiers producteur que l'on m'a fait découvrir (avec Trauma à l'époque). 

Tu as adopté un style très particulier qu'on peut définir de 'melodic techno', comme N'to ou Worakls, pourquoi avoir choisi ce style ? 

Je n'ai pas choisi de style et j'évite que l'on me "case" dans une catégorie. Je pense qu'aujourd'hui il n'y a plus de styles, il y a juste de la musique "violente" et de la musique "moins violente". Avec l'émergence de la musique assisté par ordinateur (MAO), tout est possible à tel point que chaque producteur peut créer son propre style. De mon côté, je n'ai jamais essayé de me dire "fais une musique de CE style plutôt qu'un autre" mais plutôt "essaie de créer telle ou telle ambiance pour amener l'auditeur dans ton univers". Il y a encore 5 ans je n'écoutais pas de techno car je trouvais que ce style de musique très répétitif... c'est pour cette raison que j'essaie de casser cette répétitivité dans mes morceaux grâce aux mélodies. 

Tu portes un masque de loup en concert surement en référence au mythe de la louve, tu peux nous en dire plus ? 

Nous savions composer avec Remus, mais nous n'aimions, paradoxalement, pas nous donner en spectacle. Nous avions trouvé que le masque était un bon moyen pour "jouer comme à la maison". Quand on a un masque, même si des centaines de personnes sont face à toi tu restes assez cloisonné dans ton univers et par la même bien concentré. Lorsque j'ai pensé le retiré une fois que Remus n'était plus là, ce sont les gens qui m'ont poussé à le garder. Et j'aime ça! Ça apporte un cachet supplémentaire à l'ambiance assez sombre de ma musique. 

Sur ta page Soundcloud, on retrouve de nombreux morceaux en 'free dl', n'as-tu signé avec aucun label pour le moment ? Ou peut-être des projets à venir ? 

Lorsque j'ai publié mes touts premiers sons sur Soundcloud, il y a eu une sorte d'effet boule de neige que je n'attendais pas du tout. Je compose par pur plaisir à la base, j'aime partager ce que je fais et voir que ça fait plaisir aux gens. Des petits labels sont rapidement venus me parler pour signer chez eux, ce que j'ai fait avec Cueplay records, RWM records, Inlab recordings, A-traction rec., Grrreat recordings et autres... Si j'acceptais un peu tout et n'importe quoi au début, l'expérience m'a montré qu'il fallait choisir judicieusement avec qui travailler. Aujourd'hui je démarche moi-même des labels correspondant davantage à ma musique et à mes attentes. 

L'arrivée d'une nouvelle année semble imminente, quels sont tes projets pour 2015 ? 

2015 risque effectivement d'être une grosse année. Des dates importantes sont prévues parmi lesquelles je pourrai citer le 30 Janvier où je partagerai la scène avec Joris Delacroix ainsi que Rone, mais aussi un gros festival en plein air, le "Totemystic Festival" regroupant plusieurs styles. Des sorties sont prévues également sur plusieurs labels. Mais l'élément le plus notable est sûrement ma prochaine collaboration avec l'équipe Dreadful League, que je vais bientôt intégrer. Le manager est aussi l'organisateur du Festival KOALITION où j'ai joué fin octobre, à l'Inox Toulouse. 

Tu ne vends donc pas ta musique pour l'instant ? Fais-tu donc un métier à coté ?

Pour le moment j'ai effectivement un métier à côté! Je suis administrateur réseaux dans une petite boite près de chez moi.

Et pour finir pourrais-tu nous donner ton avis sur la scène électronique française et son avenir ?

La scène électronique française est pour moi en constante évolution. Comme dit avant, grâce aux ordinateurs tout devient possible. Il faut simplement faire gaffe avec qui travailler et se fixer des objectifs bien ciblés. Dans la majeure partie des cas, dans ce milieu, si l'on ne connait personne, on a beau créer la musique la plus magnifique possible, on ne "décolle" pas. Ce qui explique l'énorme quantité de "bouses" que l'on peut entendre un peu partout: l'affectif prime sur la qualité. Les labels n'osent plus prendre de risques aujourd'hui. Ils jugeront généralement un morceau par son kick et sa basse plutôt que par l'histoire que le producteur a voulu raconter. Les gens attendent de la nouveauté, de l'originalité, de l'émotion: ils veulent voyager.


 découvrir sa nouvelle sortie et son clip psychédélique : https://www.youtube.com/watch?v=I0j_760KW5Y




romulus / techno / western exit / interview musicale

Article réalisé par Mimmo Assié

Publication : Samedi 07 Mars 2015

Illustration : Romulus en live.

Crédit photo : Alliance française à Sri Lanka et aux Maldives





Commentaires

Un mouton - 06/05/2015 10h09


Un autre mouton - 06/05/2015 22h19


un troisième mouton - 13/07/2016 23h12



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