Panoramas #2 : Fakear, petit prince deviendra grand
Tout le monde se l'arrache, du Printemps de Bourges au Festival de Dour, Fakear se produisait à Panoramas ce week-end, là où finalement tout a commencé pour lui.
19h15. Je m'installe près de Théo, aka Fakear, qui m'explique que depuis 14h30, il enchaîne les interviews dans différents lieux de Morlaix, avant son passage sur scène prévu pour 23h.
En ces temps de vacances, il rêve "d'un après-midi à la mer, en off, où [il] ne ferait rien que glander"
Depuis le mois de décembre, tout s'enchaîne très vite pour Fakear : des interviews en rafale, un passage sur France Inter, programmé au Printemps de Bourges, à Dour.. Il n'a plus une minute à lui. "Là, c'est les vacances à Paris, donc je suis remonté à Caen, voir mes amis, ma famille, me ressourcer loin de tout et surtout des réseaux sociaux."
Tout s'enchaîne tellement vite qu'il a même dû refuser la scène d'Astropolis d'Hiver."C'est une décision de carrière, explique-t-il. C'est un peu con, parce que Astro c'est vraiment un festival génial, une programmation pointue depuis plus de 30 ans. Mais j'ai eu le choix entre ça et le Printemps de Bourges, et vu qu'Astro est plus confidentiel, mes tourneurs m'ont conseillé de faire Bourges. C'est une décision bête et méchante."
"En sortant de scène aux Trans, je me suis écroulé en larmes"
Quoi qu'il en soit, notre Fakear était bel et bien là, ce week-end, à Morlaix, après quelques années d'absence. C'est un peu Panoramas qui a fait découvrir ce jeune normand au grand public, programmé alors sur la scène du Club Coatelan, pour la fermeture de Panoramas.
"Je me souviens d'un truc énorme. J'étais en plein Morlaix, je sais plus trop où j'étais, je regarde ma montre, il est 7h, et je me dis qu'il faut que j'aille dormir". Panoramas, c'est aussi ça, des rencontres, des afters jusque pas d'heure, et une visite express de cette jolie ville de Morlaix.
Mais c'est surtout grâce aux Transmusicales cet hiver qu'il a marqué son nom sur la scène électro. Les Trans, dont il garde un souvenir impérissable.
"C'est le meilleur festival que j'ai pu faire jusqu'à maintenant. Il a une vraie âme. Puis c'est la plus grande scène sur laquelle j'ai pu jouer. C'était tellement pour moi qu'en sortant de scène, je me suis effondré. J'ai pas pleuré de tristesse ou de joie, mais juste parce que c'était trop."
"Quand je joue en Bretagne, je me sens bien"
Depuis les Transmusicales, notre Fakear a bien travaillé. Il nous a présenté un live beaucoup plus massif que ce que l'on a pu voir à Rennes il y a quatre mois. "Mon nouveau live est prêt. Il va y avoir des machines, une nouvelle scéno, et même quelqu'un avec moi."
Cette personne, c'est une chanteuse, O'kobo. Avec sa voix envoûtante, elle nous embarque totalement dans l'univers de Fakear, même si elle aurait amplement mérité d'être plus présente sur scène.
Mais leur collaboration date à peine de quelques mois. Et, comme il le dit si bien "pour travailler avec Fakear, il faut connaître Théo. Sur scène, on voit Fakear, mais en studios, c'est Théo qui compose avec ses tripes, c'est hyper intime." Il fallait donc quelqu'un qui le comprenne, et visiblement, il l'a trouvée.
On peut retrouver Fakear sur la scène du Printemps de Bourges cette semaine, ou pour plus d'infos sur Facebook, dont il est totalement accro ou son soundcloud.
Article réalisé par Simon Ains
Publication : Vendredi 25 Avril 2014
Illustration : Fakear
Crédit photo : Renphotographie pour les Transmusicales