Quentin Bastat aka Geasuss a vingt ans, il vient de Cholet. Après des études à Angers, et six mois à Londres où il découvre de nombreux pianos-bars, il vient s’installer à Nantes pour suivre les cours au CFPM (Centre Formation Professionnel Musique). Il y a quatre ans, il apprend le piano seul, y compris le solfège, en commençant par jouer du classique, et puis du blues, enfin du jazz, “sa petite passion” : Ray Charles, Jamie Lidell, Chilly Gonzales font partie de ses pianistes de référence.
Résolument autodidacte, Quentin compose et décompose, parle, chante au micro dans son appartement en s’inspirant de la vie de tous les jours : une actualité vibrante, un “truc débile à la télé”, un hasard, tout peut y passer. Et s’il n’est pas inspiré, Quentin ne compose pas.
Geasuss n'est pas un dieu
Le nom de Geasuss (prononcé comme “Jesus” en anglais) n’a pas vraiment d’importance. Il vient d’un jeu de mots entre copains à Angers. Quentin aime bien la sonorité, c’est son nom maintenant.
Mais rien à voir avec le messie, Quentin se dit athée. Et il ne se prend pas du tout pour un dieu, de quoi que ce soit : “Je ne me considère pas comme un artiste. Pourtant, je suis auteur-compositeur-interprète. Et je commence à avoir la vie d’un artiste, les horaires d’un artiste, mais ça ne veut pas dire grand chose.”
Du moment que Quentin continue de faire ce qui lui plait, et de partager ses sons “chill-relax” sur SoundCloud ou Facebook. On l’écoute de partout dans le monde, on like, on follow, c’est comme ça que ça marche !
Des sons doux comme du cachemire
Quentin compose naturellement des sons qui lui ressemblent, doux et tranquilles, envoutants. On y retrouve beaucoup le piano bien sûr, une voix à la fois satinée et posée qui effleure le rythme de la conga africaine ou du violon chinois. Les titres s’appellent Ground Zero, Essential, Mind Trip, Super Gentleman, Snow ou tout récemment Hood Love ou Cachemire.
Avec des textes la plupart du temps en anglais parfois en français : “En fait ce que j’aime bien dans le cachemire, c’est que t’as chaud dedans et puis c’est cool d’avoir chaud. Sinon l’avantage, c’est que c’est doux. Et quand c’est doux, c’est que tu te sens bien. Et quand tu te sens bien, tu souris. Et en fait quand tu souris, ben, je pense que tu profites un peu de la vie. Et tout ça, c’est grâce au cachemire quoi !” A méditer pour cet hiver.
Mais en 2014, le musicien s’impose quelque chose de plus rythmé. “Les premiers titres, c’est juste l'entrée en matière !” confie-t-il. Alléluia Geasuss !
Pour plus d’infos, c'est ici. Et surtout pour plus de sons, c'est là.
Retrouvez ci-dessus l'interview de Geasuss lors de son passage dans Le Ghetto Blaster, sur Prun', le lundi 25 novembre. Interview réalisée par Brian Trotignon et Carine Guillement.
Illustration : Geasuss lost in London...
