Les Etats Unis et l'écologie
Round 1: la gestion des déchets
Tous les lundis je fais une chronique sur l'écologie dans le Ghetto Blaster et quand je suis partie en vacances aux États Unis au mois de janvier, je me suis dit que je pourrais voir comment ce pays, initiateur de l’hyper consommation, se débrouille face aux problèmes environnementaux.
La gestion des déchets dans les lieux publiques
Je suis partie sur la côte Ouest, à Portland (Oregon), Seattle et San Francisco, réputée pour être une ville très écologique. Dans ces trois villes il y a des poubelles de compost partout que ce soit dans la rue, les parcs, les campus ou les restaurants rapides. D'ailleurs dans ces derniers, les couverts et assiettes sont en carton et se compostent aussi. Généralement c'est la poubelle la plus remplie, celle du recyclage arrive en deuxième position car ils arrivent à recycler plus de plastiques que nous grâce à leurs usines de tri à la pointe de la technologie (merci la Silicon Valley!). On est quand même un peu à la traîne en voyant qu'on ne peut même pas mettre dans notre sac jaune (le fameux!) une barquette en plastique léger !
Je disais que San Francisco était une ville très impliquée dans l'écologie, et pour cause, la ville souhaite être « zéro déchet » à l'horizon 2020. Pour y arriver ils n'hésitent pas à prendre des mesures radicales comme interdire les petites bouteilles d'eau à la vente dans les lieux touristiques ou encore interdire les barquettes en polystyrène pour la nourriture à emporter. Tout est mis dans du carton qui va directement dans la poubelle de compost !
Des habitants impliqués
J'ai fait pas mal de couchsurfing, je dormais chez l'habitant et tous les gens chez qui j'étais étaient des américains donc j'ai pu observer leurs habitudes. Déjà d'une manière générale ils font très attention à leur consommation d'énergie et d'eau. Tous les appareils sont éteints la nuit et l'eau froide de la douche est récupérée pour les toilettes ou les plantes.
Concernant les déchets, ce qu'il faut savoir, c'est qu'à San Francisco, les habitants sont obligés de composter, ils ont une poubelle à disposition et les éboueurs viennent une à deux fois par semaine et emmènent les déchets verts à environ 50 km de la ville dans un composteur géant et les agriculteurs de la région peuvent s'en servir pour leur champs. Cette mesure responsabilise les habitants, même les plus urbains! Donc dans toutes les maisons où j'étais il y avait un compost, une poubelle de tri et une poubelle normale. D'ailleurs c'est assez drôle les jours de ramassage des ordures car il y a trois poubelles différentes devant chaque maison.... Hyper consumérisme quand tu nous tiens !
Portland et Seattle aussi les habitants sont assez concernés par la gestion de leurs déchets et il y a des composts dans beaucoup de résidences et jardins.
Ne pensez pas que je fais l'apologie des USA, ils ont toujours des voitures énormes (même si j'ai vu pas mal d'électriques), ils ne connaissent pas les transports en communs et d'après les locaux, c'est très différent sur la côte Est. Mais leur herbe semble un peu moins polluée ou du moins elle pousse grâce à du compost fait par les habitants de la ville et ça ce n'est pas rien!
Les américains que j'ai rencontré savent qu'ils sont dans un pays qui pollue énormément et ils font tous des efforts et s'impliquent pour changer les choses rapidement car eux ça fait déjà un moment qu'ils n'ont plus de sacs plastique dans les magasins ( heureusement on y arrive ENFIN en France!) et pour illustrer leur aversion pour les sacs jetables je vous laisse
regarder cet extrait d'une série qui s'appelle Portlandia (mille cœurs
pour Carrie et Fred <3) et met en scène un jeune homme qui a oublié son sac de courses chez lui. Après tout on n'oublie pas d'ouvrir ses yeux le matin!
environnement
/ états-unis
/ portland
/ seattle
/ san francisco
/ voyage
/ zéro déchet
/ compost
/ poubelles
/ trie
/ recycler
/ carton
/ énergie
/ portlandia
/ plastique
Article réalisé par Pauline Houbre
Publication : Lundi 07 Mars 2016
Illustration : Un exemple de poubelles sur le camps de Seattle
Crédit photo : Photo personnelle