La supraconductivité, l'avenir en ligne de mire
Faire « léviter » un train ou déplacer des quantités immense d'énergie de manière beaucoup plus rapide, c'est possible grâce à la supraconductivité, un phénomène physique qui modifie les propriétés de certains matériaux à très basses températures.
Sur le stand du Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), au festival de sciences fiction des Utopiales de Nantes, les curieux s'accumulent. Devant les exposants, un aimant semble léviter au dessus d'un nuage d'azote liquide. De l'autre côté de la table, c'est un carrément un petit train qui lévite le long d'un rail aimanté.
Selon les experts du CEA, tout ça est rendu possible grâce à un phénomène : la supraconductivité. Certains matériaux comme le plomb et le mercure, lorsqu'ils sont refroidis à très basses températures deviennent supraconducteurs. Leurs propriétés changent : ils n'opposent plus aucune résistance aux courants électrique et ils expulsent les champs magnétiques.
Les applications sont donc très nombreuses. On peut imaginer transporter beaucoup plus d'électricité en beaucoup moins de temps, faire léviter toutes sortes de choses et toutes applications qui découleraient de ces deux dernières.
La supraconductivité pas encore dans nos quotidiens
Seulement refroidir des matériaux à des températures aussi basses (- 135° minimum) est extrêmement coûteux et il est inenvisageable aujourd'hui d'imaginer une supraconductivité pour tous. La plupart de la recherche dans ce domaine se concentre donc pour trouver des matériaux qui deviennent supraconducteurs à des températures plus élevées. Le Graal étant de trouver un supraconducteur à température ambiante.
Christophe Marcenat, chercheur dans l'institut nanosciences et cryogénie au CEA de Grenoble nous explique ce phénomène et son potentiel pour l'avenir entre deux lévitations de petit train.
supraconductivité
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Article réalisé par Cyprien Messin
Publication : Jeudi 19 FéVrier 2015
Illustration : Le petit train supraconducteur au stand du CEA de Grenoble pendant les Utopiales
Crédit photo : Cyprien Messin