Bienvenue sur le site de Prun'. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies. Ok
Cover

Chargement...

¯\_(ツ)_/¯

La Route du rock, un festival au rock bien trempé !

Un festival où les passionnés de musique rock et indé se retrouvent dans le Fort de Saint-Père. Pour ma 1ère édition, j’y découvre des talents « cachés ». Voici un aperçu du festival qui porte le nom si symbolique de La Route du Rock.

Anna Calvi a su en subjuguer plus d'un.


Le mercredi 14 août je prends la route direction Saint-Malo. Arrivé sur place, je commence par faire un petit repérage du site qui, cette année, était plus boueux que verdoyant : vous l’avez imaginé il pleut ! Le cadre est magnifique, ce rempart qui entoure le site donne un véritable cachet au site. « Petit à petit, » je découvre un stand de marchandising dédié aux labels indépendants. 

On y trouve des vinyles, cassettes audio, tee-shirt et autres objets souvenirs et si symbolique de l’histoire du rock. J’y découvre aussi des stands de nourritures, gentiment préparée par des producteurs locaux, idéaux pour manger avec les amis ou pour faire de bonnes rencontres.

Premiers concerts, premières bonnes surprises

Pour cette 24ème édition, c’est Angel Olsen qui ouvre le bal. Petit à petit les gens prennent place et certains découvrent un rock bien folk. Cette jeune américaine, elle aussi, a du prendre une bonne douche. Cela ne l’empêche pas de délivrer un concert bien poignant, énergique, tout ce qu’il faut pour débuter un festival.

Dans la foulée, c’est un autre artiste que je découvre, il s’agit de The War On Drugs, inconnu de mon répertoire. Très à l’aise sur la grande scène, Adam Granduciel offre un spectacle de grande qualité. Les mélodies sont merveilleuses tout comme le timbre de sa voix. Bien entouré de ses trois autres frères d’armes, ce groupe nous donne de l’énergie pour affronter la pluie qui s’abat sur nous.

Tout droit venu des States, Kurt Vile & The Violators offrent un répertoire bien rock des années 70. Je me retrouve alors plongé dans ces années merveilleuses qu’ont vécu mes parents. Ce personnage à la chevelure longue a une voix nasale rappelant celle de Bob Dylan. Le songwriter et guitariste délivre des chansons calmes au début, mais de plus en plus fougueuses jusqu’au final du concert.

Aïe !! Mauvaise note pour Caribou, ce fut ma grande déception. Très écouté sur la playlist de Radio Prun’, j’étais bien curieux de voir ce groupe en live. J’ai trouvé le concert trop calme, plat, sans énergie. Pour caricaturer les choses, j’avais l’impression d’écouter l’album. J’espère que ce n’était qu’un faux pas du prof’ de Math.

Comme la faim se fait ressentir, je déguste une pizza faite au four, s’il vous plait, et d’une pierre deux coups, j’en profite pour assister au concert de Thee Oh Sees. Ils font sensation auprès du public. L’énergie du charismatique John Dwyerest est palpable de là où je me situe. Le son des guitares est puissant et le rock de ce trio raisonne amplement dans le fort. En observant les gens qui assistent à ce concert, je me rends compte que chacun savoure son concert comme il l’entend. Autour de moi ça parle musique, des précédentes éditions de cette fameuse Route du Rock.

Anna Calvi et Beth Gibbons électrisent les festivaliers du samedi.

Le lendemain, la paille a été mise en place pour palier les flaques de boue qui se trouvent sur le site. Les Anglais n’auront plus le plaisir de se faire des batailles de boues, dommage pour eux et pour le spectacle. Ce jour là, le festival affiche complet. Une évidence : la venue de Portishead et d’Anna Calvi attire un grand nombre de personnes.

Après avoir fait un petit saut à l’espace presse pour la conférence de Liars, je me précipite pour le concert d’Anna Calvi. Je me pause tranquillement près de la scène pour savourer la prestation de l’Anglaise aux cheveux ondulés. Lors du concert, j’observe quelqu’un avec qui j’ai bien sympathisé. Cette personne est alors littéralement plongée dans son concert et reste imperturbable. Le phénomène Anna Calvi l’envoute. Son univers imprègne l’admirateur qui, je pense, était parti dans des rêves, aidé par la musique très rock et sauvage.

Soudain, on me glisse à l’oreille « Slowdive va commencer, c’est à voir ». Le temps de finir mon verre, je me dirige alors vers la grande scène, il est très difficile de s’y frayer un chemin, tout le monde s’est empressé vers le contre bas du site pour déguster les morceaux pop du groupe Anglais. Le tout est très planant, c’est une musique très calme mais puissante par l’intensité émotionnelle qu'elle peut dégager.

Vient ensuite le moment très attendu par ce public venu en masse : Portishead. 16 ans après leur passage à la Route du Rock, le groupe nous délivre un spectacle visuel très impressionnant et cela grâce à une vidéo projetée en fond de scène. Un ensemble qui accompagne très bien l’univers du groupe et sa musique. Portishead nous offre une prestation de grande classe à l’image de leur passage au Festival des Vieilles Charrues en 2012. La voix de Beth scintille toujours et la puissance délivrée par les guitares et autres instruments sont à couper le souffle.

Soutien-gorge ça se dit comment en anglais ?

Le lendemain, la terre est plus ferme. Le soleil a bien chauffé et a permis au Fort Saint-Père de reprendre son aspect naturel, les herbes repoussent ! Les gens sont très décontractés et les trois jours de festival se font sentir chez certains. Je profite de mon dernier jour pour me diriger vers le stand de marchandising pour m’offrir un tee-shirt en guise de souvenir. L’attente est longue et je prends connaissance des produits proposés. Même la couleur Pantone y figure (je sais que ça parlera aux graphistes), mon choix est fait, me voilà baptisé pour cette édition 2014 ! Yes !

Je suis venu pour un artiste que j’avais vu en 2008 dans un festival voisin de la Route du rock… Et je n’ai vraiment pas été déçu par la prestation de Baxter Dury. J’ai le privilège d’écouter de nouveaux titres du futur album qui, pour ma part, en dit long sur l’avenir de ce groupe : la continuité est assurée. Pendant le concert j’assiste à un lancer de soutien-gorge, tel un skud envoyé par l’armée Russe. Calmement le dandy Britannique pose les quelques grammes de tissu sur le clavier de son acolyte. L’ensemble du concert est assez calme.

Je regarde ma montre et je me dis que la Route du rock approche de la fin. J’en profite alors pour prendre une énième bière et voir le concert de Toy, sympathique groupe Anglais qui, sur la scène des remparts, nous délivre un concert compact, percutant, très efficace.

S’en suit alors le concert des jeunes britanniques de Temples ! Un groupe audacieux qui, pour moi, a de l’avenir devant lui. Il ne manque plus au quatuor qu’à « muscler leur jeu » (dixit Aimé Jacqué) afin d’entrer dans la cour des grands groupes de rock connus de la galaxie des musiques des années 70.

La fin de cette très belle édition se conclue pour moi par Jamie XX. Un artiste que j’aurais amplement apprécié si la fatigue ne se faisait sentir à ce moment. En tout cas, perché de là où je me trouvais, je déguste la bonne ambiance que délivre ce DJ ! Dans le viseur de mon d810, je vois le public savourer ce concert à l’image de ces trois jours passés à La Route Du Rock.

Je reste admiratif de l’engouement que provoque ce festival, des petites pépites que l’on peut y découvrir, mais aussi de l’amour pour la musique que portent les festivaliers et leur sympathie. Je suis prêt pour rempiler pour une nouvelle édition, grâce aux fruits de toutes les rencontres que j’ai pu faire ainsi que les différentes découvertes musicales apportées par cette fameuse Route du Rock.


Retrouvez mes photos en cliquant ici.

Christophe Sergent


route du rock / festival / decouverte / pop / rock / electro / indé / alternatif

Article réalisé par

Publication : Jeudi 28 AoûT 2014

Illustration : Anna Calvi a su en subjuguer plus d'un.

Crédit photo : Christophe Sergent






Réagir :