La culture marche pour une assurance chômage juste

Les travailleurs culturels se sont fait entendre. Ils ont obtenu gain de cause, le ministre du travail ne signera pas l'accord sur l'assurance chômage. Plus largement c'est la place de la culture dans notre société qu'ils ont voulu réaffirmer.

Le mouvement culture en marche se bat pour faire reconnaître l'importance de la culture dans la société

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Le 25 avril dernier, les travailleurs culturels ont marché à Nantes pour faire opposition à un texte modifiant la couverture de leur assurance chômage. Un texte jugé injuste par les principaux intéressés. " Ce texte fait payer plus les gens en difficulté. Il fait rentrer moins de monde dans le système de protection chômage alors même que le nombre de chômeurs ne cesse d'augmenter" , explique Martine Ritz comédienne et membre de la CGT spectacle.

D'autant plus que "les professionnels de la culture n'ont jamais été consultés pendant l'écriture de ce texte", déplore Éric Fleurimont, technicien du spectacle et délégué syndical.

Inclure les travailleurs culturels aux négociations

Salariés, intermittents, intérimaires et directeurs culturels ont manifesté au rythme de la musique jusqu'au pied de la tour de Bretagne où ils ont adressé au Directeur du Travail et de l'Emploi une lettre ouverte au ministre du travail. Il lui demande de ne pas ratifier ce texte de l'UNEDIC (organisme en charge du chômage). Mais surtout, que le dossier soit ré-étudié en incluant les travailleurs culturels aux négociations.

La fin de l'UNEDIC ?

Justement, suite à la mobilisation nationale du 25 avril, François Rebsamen le ministre du travail, soutenu par la ministre de la culture, Aurélie Filipetti a décidé de na pas ratifier l'accord UNEDIC. Suite à cette décision, le syndicat patronal du MEDEF et la CFDT ont décidé de quitter l'UNEDIC. L'instance se retrouve à l'heure actuelle sans présidence. Une assemblée générale extraordinaire devrait avoir lieu le 31 mai prochain pour décider de la dissolution ou non de l'UNEDIC.

"La culture n'a pas vocation à être rentable"

Plus largement, c'était l'occasion de réaffirmer la place de la culture dans notre société. En 2014, en France, le budget de l'Etat dans la culture a diminué à hauteur de 600 millions d'euros. Le collectif culture en marche, dont fait parti Martine Ritz veut protéger l'importance de la culture en France. "On veut rappeler que la culture est indispensable à la vie et elle n'a pas vocation à être rentable !"

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Publication : Mardi 06 Mai 2014

Illustration : Le mouvement culture en marche se bat pour faire reconnaître l'importance de la culture dans la société

Crédit photo : culture en marche