HEY MAC !
Mac Demarco était à Stereolux le 17 mai dernier, tout droit venu du pays où l’on consomme le sirop d’érable par tradition. Il était à Nantes pour faire la promo de Salad Days, son 3ème album, et nous proposer son indie rock à tendance chill. Récit.
Il est 17h30 en ce samedi après-midi digne d’un mois de juillet, lorsque nous arrivons devant Stéréolux armés de nos questions et de notre enregistreur.
Le temps d’un trajet en ascenseur et ..."Sésame, ouvre toi"; on tombe nez à nez avec un confrère journaliste et le petit Mac décontracté et nonchalant. Il nous invite dans sa loge pour discuter, s'enquiert de savoir s'il peut y fumer et en entendant la réponse positive, lâche : « Yeah it’s fucking amazing ! Come on guys !»
Fini la cuite tous les soirs
Il est déjà 18h et le moment est venu pour nous de s’installer dans la « press room ». A 24 ans, Mac Demarco est habillé un peu à l’arrache, quoi que faussement négligé. Je note d’ailleurs qu'il porte le même accoutrement que dans Pepperoni Playboy, le reportage décalé où l’on suit Mac et ses musiciens en tournée et en dîner
. L’interview se déroule en anglais, de manière détendue et au calme dans cette petite pièce isolée. Il nous fait savoir qu’il a mangé du pigeon et que la transition "d'une cuite par soir" vers "avoir une bonne hygiène de vie en tournée" est en train de s’effectuer chez lui. Ah oui, et aussi qu’il n’a plus de clopes, puisque l’interview se termine par un « sorry guys, do you smoke ? ». C'est tout naturellement que je lui ai dépanné une clope. La fin des cuites mais pas des clopes !
Un set efficace, un brin électro vintage
Deux heures plus tard, les premières notes retentissent. Ça commence fort puisqu’en quatre morceaux à peine, Mac Demarco casse deux cordes de guitares mais le canadien de 24 ans ne se fait pas de mourrons et laisse son bassiste meubler à l’aide de blagues vaseuses et autres riffs digne du cirque Pinder. Ce qui nous vaut une grosse marrade.
Les quatre musiciens déroulent un set propre et efficace dans lequel on retrouve plusieurs morceaux du premier et deuxième album. L’ambiance est détendue et on rigole facilement des blagues et clash de Mac envers le hypster en carton qui fait savoir à haute voix que "Mac Demarco c'est mieux en CD".
Au delà de ça, le décor est absent, sur scène il y a juste quatre potes qui jouent de la musique dans une petite salle intimiste. Le concert est ponctué de quelques titres comprenant du synthé, ce qui donne une touche un brin électro vintage à l’indie rock que nous proposent Mac Demarco et ses guitares gonflées par le chorus.
Le show se termine sur une reprise de l’artiste canadien Neil Young, fierté locale oblige. Mac nous apprend qu’au Canada lorsqu’un groupe reprend du Neil, la tradition est de faire s’asseoir toute la salle. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voilà tous assis sur le sol de la salle Micro de Stereolux qui paraît bien plus petite vu d’en bas. Nous revoilà debout à chanter en chœur et le concert arrive à son terme. Mac Demarco est ovationné et s’en va en balançant une vanne de plus.
A bientôt Mac.
mac demarco
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Article réalisé par Kevin Lemoine
Publication : Mercredi 25 Juin 2014
Illustration : Mac Demarco et ses musiciens
Crédit photo : https://www.scene1425.com/fr/shows/sainte-therese/mac-demarco
