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¯\_(ツ)_/¯

Art Rock 2015 #1 : le bon rapport qualité/prix

De plus en plus nous "investissons" sur des festivals qui en valent le coût. C'est à dire où nous passerons de bons moments pour pas trop cher non plus.

Thomas de Pourquery - Chanteur de VKNG

Chaque été le dilemme est le même : quels "Pass" acheter avec mon porte-feuille déjà léger.
Alors que des petits festivals proposent des programmations locales et une tête d'affiche à partir d'une trentaine d'€ pour un week end, d'autres, à l'opposé, montent au-delà des 200 € (souvent justifiés par une programmation très, très étoffée).

Il faut donc faire des choix, parfois ardus.

En tout début d'été on retrouve le festival Art Rock, à Saint-Brieuc. Pour moins de 80 € pour trois jours, on peut osciller entre des occupations très diverses.
Il s'agit ici d'un "investissement" modéré mais qui sait satisfaire les éclectiques. Un bon rapport qualité/prix donc.

Pour l'édition 2015, la formule est restée la même ou presque. Une deuxième petite scène a été installé dans la cours du Conseil Départemental (sur le même site que la scène principale mais pas financé par les mêmes fonds...).
Sur cette scène plus "électronique" une programmation alléchante : Superpoze, C.A.R, Flavien Berger, Kid Francescoli, Menthol, Acid Arab, Sax Machine, etc.
Mortel !
Sauf que les concerts de cette scène débutait à 19h45... avec trois concerts par soir...
Pour des raisons de babysitting, d'apéro, de temps, impossible de voir les premiers noms (dont l'excellent Flavien Berger tant attendu). Déception maximale.

Bon les concert du Kid marseillais, de Superpoze et le set d'Acid Arab ont compensés mais tout de même.
D’ailleurs pour l'anecdote, les deux gars de Menthol ont pris plaisir à venir voir Acid Arab aussi et se sont "déhanchés" sur leur musique not-stop dansante directement sur le bord de scène (côté artistes donc)

Des "grandes scène" sans risque pour amortir les petites ?


Côté grande scène une programmation à laquelle j'étais moins sensible (LillyWood and the Prick, Shaka Ponk, Izia, etc.) J'ai quand même fait mon curieux et ai pu observer la bonne prestation de Christine and The Queens (qui aime particulièrement Florence Foresti) et apprécier l'esthétique musicale de The Dø (à mon goût aussi bon, si ce n'est plus intense, en écoute studio). Beaucoup de personnes attendaient impatiemment Selah Sue. Vissée derrière sa gratte et son micro elle ne m'a pas paru impressionnantes (du tout).

J'ai par contre découvert VKNG amenés en urgence pour remplacer des hippies gratteux sympatoches. Porté par le Jazzeman Thomas de Pourquery, ils ont envoyé du love à mort entre chaque titres. Un concert distrayant et musicalement très bon, portant même.

Mention bien attribuée aux sœurs d'Ibeyi vu dans le Grand Théâtre. J'attendais depuis un an de les voir et ne fût pas déçu sauf par la durée (40 minutes) car elles étaient en première partie de Dominique A. Difficile d’ailleurs de se faire "énergiser" à fond par leur chant touchant puis de devoir suivre avec le chanteur français au registre plus...mélancolique disons.

La claque, l'unique claque d'ailleurs de ce festival, fût Shamir sur la petite scène au sein du Théâtre National de la Passerelle. Timidité flagrante hors morceaux mais une fois au chant le très jeune chanteur à la voix très très haut perchée assume : bain de foule, escalade, sauts, danse très mouvementée. Un concert vivifiant en tout point.
Sur cette scène j'ai aussi pu regarder Ester Rada, tranquillement, Isaac Delusion, gentiment ou encore Perez (ça c'était plus intense).

Sécurité = tranquillité ?


Globalement, comme expliqué au début de l'article, ce fut un bon moment.
Je remarque tout de même, après 7 années à couvrir le festival et 9 à le parcourir, que cette édition était plutôt tranquille. Pas trop d'énervement, pas de risque de casser une scène, comme avec les quatre membres de Salut c'est Cool l'année passée, pas de frissons particuliers, comme devant Guillaume Perez mettant le feu à son sax... pas d'émotion vive, comme devant Rover, serrés à l’extrême dans le forum de La Passerelle.

Pourquoi ????
Manque de moyen ? Non !
Manque de cohésion ? Pas vraiment non plus ?
La mode est plus tranquille en ce moment dans la musique ? Non plus à l'heure où le Hip Hop et la Techno remontent pleine balle.

Un festival vieillissant ? Peut être, bien que le nombre de jeunes parés de traits fluos au visage soit "God Damn High !".

Ce festival de centre ville est l'un des nombreux exemples des festivals cools mais pas extra-ordinaires qui parsèment l'été (avec en plus l'aspect centre ville, bouffe de chefs étoilés et expositions... quand même !).

De plus, l'inquiétude financière pousse à augmenter les jauges, ce qui sature certaines places...

L'heure du choix


Si comme moi vous souhaitez juste passer un bon moment et faire tranquillement plaisir à vos oreilles, recherchez des festivals comme Art Rock à la programmation simple et non-hasardeuse (plus quelques découvertes musicales).
Sinon choisissez des festivals plus thématiques (Astropolis, Route du Rock, Dub Camp, etc.), ou touchent-à-tout mais en masse (Ziget, Dour, Solidays , etc.).

Les interviews de Menthol, Superpoze, Yelle et Coely réalisées à l'occasion du festival Art Rock sont à retrouver dans les prochaines semaines




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Article réalisé par Rédaction Prun'

Publication : Vendredi 10 Juillet 2015

Illustration : Thomas de Pourquery - Chanteur de VKNG

Crédit photo : Gwendal Le Flem






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