Quoi qu’il en soit, la musique reste présente au quotidien et c’est tant mieux. Les musicien·ne·s continuent de créer. Les mélomanes continuent de digger virtuellement et physiquement. Les programmateur·ice·s continuent de travailler, de valoriser, de soutenir, de favoriser toutes formes de diversité. C’est important et ça donne à croire qu’on a encore du poids, qu’on peut encore contribuer à faire bouger les choses dans ce qu’on appelle les « démocraties » occidentales. 

Bref. Le duo Drab City est composé d’Islamiq Grrrls et de oOoOO. C’est sous ces blazes qu’Asia Nevolja et Chris Greenspan dans la vraie vie ont sorti « Faminine Mystique » en 2018 sur le label Nihjft Feelings. Le nom Drab City semble n’avoir été retenu que pour leur deuxième album « Good songs for bad people », le disque qui nous intéresse aujourd’hui. 

Tous deux musicien·ne·s multi-instrumentistes et chanteur·se·s, ils ont produit un album assez sombre et mystérieux qui n’est pas sans rappeler certains codes du trip-hop anglais des années 1990, utilisés notamment par Massive Attack, pour ne pas les citer. Aérien, rythmé, touchant et mélancolique, c’est un disque qui s’écoute d’une traite sans que l’on ait le temps de réaliser que les 10 titres sont écoulés. 

Si vous souhaitez vous procurer l’album, sachez qu’il est disponible sur leur site internet et que vous pourrez également acquérir des sculptures artisanales tel que des bougeoirs et des cendriers. Artistes aux multiples facettes donc. 

« Avoid the authorities, live free, then die when it’s cool » comme ils disent. 

> https://drabcity.bandcamp.com/ 

> https://www.instagram.com/drab_city/

Article réalisé par Kévin Lemoine, membre de la programmation musicale de Prun'.