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¯\_(ツ)_/¯

Colin Stetson : rencontre avec l'artiste et son saxophone

En ce pluvieux dimanche 2 novembre, Colin Stetson était de passage à Nantes au lendemain d’un concert à Montréal et à la veille d’un show dans la capital Russe.

Il est 18h lorsque l’on se pointe à l’hôtel Kyriad juste en face de la gare Nord pour rencontrer le saxophoniste et multi-instrumentiste Colin Stetson. Le ricain originaire du Michigan mais désormais installé à Montréal ne parle (hélas) pas (encore) français. Il nous précise même que si nous n’avions pas pris anglais LV1, un traducteur aurait été nécessaire à cette interview.

Confortablement installé au salon de l’hôtel, j’appuie sur le bouton "record" de l’enregistreur et l’interview peut commencer. Mais tout ceci est à retrouver en podcast sur cette même page. (Ci-contre.) Un peu de suspense, de grâce !


Colin en tête d'affiche au Ferrailleur


Il est déjà 21h et nous voilà à l’intérieur du Ferrailleur. En non respect de la règle : les petits devants, les grands derrières, on se faufile allègrement vers le milieu de la salle, bondée de spectateurs intéressés par les musiques indés. C’est Vundabar, le trio originaire de Boston dans le Massachussets qui est sur scène. Leurs morceaux pleins d’énergies se succèdent et me rappellent le grunge des années 90 tant dans le style que dans l’attitude. La complicité entre les musiciens s’exprime à l’aide de crachats sur le batteur entre les morceaux et le chanteur me semble avoir comme un faux air de Jim Carrey dans ses mimiques et ses blagues vaseuses. 


S’en suit le duo Gum Takes Tooth tout droit venu d’outre manche avec leur musique un brin expérimentale. Sur les plaquettes annonçant la programmation du SOY on peut lire à leur sujet qu’ils jouent de la musique « Noise-rock psychédélique » et c’est à peu près ça dans le sens où, sur scène, on a un batteur qui nous propose des rythmiques tribales, se rapprochant parfois du hard-rock, voir du métal. Quant au chanteur, il est aussi claviériste, utilise des pads et contrôle les sons de certains fûts de la batterie de son acolyte. 


Une prestation remarquable et saluée


Enfin, l’homme tant attendu entre en scène en toute sobriété. La tête sur les épaules, le saxophone aussi, Colin Stetson entame son show par un morceau d’environ 8 minutes. À ce moment là je me suis demandé si une heure, ça n’allait pas être un peu long pour un gars seul avec son saxophone, et j’ai vite retourné ma veste. Très vite les mélodies de cet instrument, d’avantage utilisé dans le jazz, prennent aux tripes et la prestation du ricain me font presque frissonner. 

Ce que je retiendrai par dessus tout, c’est la force du souffle de notre protagoniste et son incroyable travail de respiration par le ventre. En étant observateur, on note que ses joues se gonflent et se dégonflent pour reprendre de l’air mais c’est tout. En tout cas, son show transporte à mille lieux du Ferrailleur et lorsqu’il s’agit de lui dire au revoir, le public présent au Hangar à Bananes lui dresse une standing ovation, quasi à bout de souffle.



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Article réalisé par Kevin Lemoine

Publication : Mardi 02 DéCembre 2014

Illustration : http://colinstetson.com/about/






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