Cafés-cultures: en avant la musique!
Après 2 ans d’expérimentation encourageante en Pays de la Loire, un GIP (groupement d'intérêt public) pour un fond d’aide à l’emploi artistique sera lancé le 1er juin au niveau national.
C’est une ambiance détendue et confiante qui se fait ressentir parmi les membres de la plateforme nationale des cafés-cultures jeudi 26 février. Ce jour-ci a eu lieu la (presque) toute dernière réunion de la plateforme avant le lancement de son gros projet, un groupement d’intérêt public (GIP) permettant le soutien de l’emploi artistique dans les café-cultures.
Du travail de longue haleine
Il s’agit du résultat d’un long travail qui a su rassembler syndicats, collectivités ainsi que le ministère de la culture et de la communication. La plateforme nationale des cafés-cultures est née en 2010 dans l’optique de répondre à des problèmes bien présents pour les cafés-cultures. Ces bars de moins de 200 places sont en effet de moins en moins nombreux et ont des difficultés à proposer une offre artistique en respectant leurs obligations salariales.
Pour Marc Slyper, membre du cnam-cgt, il y avait 2 options : « soit on faisait descendre l’inspection du travail dans les bars et un certain nombre allait fermer, soit on trouvait une autre solution. » Et c’est fort heureusement sur une solution innovante qu’ont planché un certain temps les membres de la plateforme.
Un dispositif économique
Une de leurs premières actions a été la création d’un protocole sur les pratiques amateurs. Ce protocole permet de donner un cadre en distinguant précisément les concerts à but « non lucratif » des concerts à but « lucratif ». Cette distinction était essentielle afin de faire la différence entre les artistes professionnels devant être déclaré des artistes pratiquant de manière amateur.
Dans un second temps, la plateforme a alors conçu un dispositif d’aide à l’emploi artistique qui sera effectif au niveau national le 1er juin grâce à la création d’un GIP. Ce dispositif unique propose un soutien financier à celui qui organise un concert dans son bar. Une partie des coûts salariaux est alors prise en charge grâce à la participation des collectivités.
Ainsi, un soutien s’élevant à 20% des cotisations sociales est versé pour un artiste seul et il peut aller jusqu’à 120% des cotisations sociales pour un groupe de 6 musiciens. Pour André Cayot du ministère de la culture, la grande difficulté aura été de trouver une forme juridique adaptée, qui convient à tous. À présent et pour aller plus loin dans le soutien de l'emploi artistique, l'objectif est d'entrer en contact avec des partenaires privés.
Dans un second temps, la plateforme a alors conçu un dispositif d’aide à l’emploi artistique qui sera effectif au niveau national le 1er juin grâce à la création d’un GIP. Ce dispositif unique propose un soutien financier à celui qui organise un concert dans son bar. Une partie des coûts salariaux est alors prise en charge grâce à la participation des collectivités.
Ainsi, un soutien s’élevant à 20% des cotisations sociales est versé pour un artiste seul et il peut aller jusqu’à 120% des cotisations sociales pour un groupe de 6 musiciens. Pour André Cayot du ministère de la culture, la grande difficulté aura été de trouver une forme juridique adaptée, qui convient à tous. À présent et pour aller plus loin dans le soutien de l'emploi artistique, l'objectif est d'entrer en contact avec des partenaires privés.
Un dispositif testé en Pays de la Loire
En effet, l'expérimentation menée de 2012 à 2014 en Pays de la Loire a montré que ce dispositif plaît et réussi à tous. Sur les 3 années d'expérimentation, ce sont 3600 cachets qui ont pu être réalisés dans la région. Il apparaît qu'outre les subventions culturelles déjà existantes, ce dispositif permet d'agir au niveau économique.
En effet, en soutenant l'emploi des artistes, il replace la culture comme partie intégrante de l'économie. En pratique, tout le monde s'y retrouve. Ce dispositif n'est pas seulement plébiscité par les patrons de bars concernés, il est aussi très apprécié par les artistes qui peuvent alors démarcher dans de nouveaux lieux.
Ce soutien leur permet aussi de jouer en formation complète dans des cafés qui n'en aurait pas eu les moyens auparavant. Pour Denis Tallédec, ce dispositif est une "révolution copernicienne". Il rappelle que ce sont ces lieux précisément qui offrent un espace de diffusion privilégiée des artistes avant les grandes-scènes.
En effet, en soutenant l'emploi des artistes, il replace la culture comme partie intégrante de l'économie. En pratique, tout le monde s'y retrouve. Ce dispositif n'est pas seulement plébiscité par les patrons de bars concernés, il est aussi très apprécié par les artistes qui peuvent alors démarcher dans de nouveaux lieux.
Ce soutien leur permet aussi de jouer en formation complète dans des cafés qui n'en aurait pas eu les moyens auparavant. Pour Denis Tallédec, ce dispositif est une "révolution copernicienne". Il rappelle que ce sont ces lieux précisément qui offrent un espace de diffusion privilégiée des artistes avant les grandes-scènes.
Un dispositif prometteur donc que celui présenté ce 26 février, un vrai "corps vivant", pour reprendre les mots de ses initiateurs, qui ne demande qu'à grandir,
Les informations sur la plateforme nationale des cafés-cultures sont à retrouver sur le site du collectif culture Bars-Bars: http://bar-bars.com/2011/03/30/plate-forme-nationale-des-cafes-cultures/
cafés cultures / bar-bars / gip / denis tallédec
Article réalisé par
Publication : Mercredi 04 Mars 2015
Illustration : Un concert au café nantais Le Chat Noir