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Bruno Gaccio, l’indigné de la gauche

Auteur, scénariste, producteur des Guignols et chroniqueur, Bruno Gaccio est un homme au franc parlé. Cette personnalité brillante porte aujourd'hui le mouvement Nouvelle-Donne. Rencontre.

Le 10 juin dernier, je consulte les actualités sur mon fil Twitter quand je m’arrête sur l'annonce d'une conférence au CCO. Découverte du programme et d'un certain Bruno Gaccio qui vient dédicacer son livre : Petit manuel  de survie à l'intention d'un socialiste dans un dîner avec des gens de gaucheCe sera aussi l'occasion pour ce dernier d’exposer son implication au sein du mouvement Nouvelle-Donne. Je connais peu ce nouveau parti, vaguement ce manuel et l'homme encore moins. Cette soirée est donc une bonne opportunité.

Il est 20h30 quand j'arrive et prends place au deuxième rang (n’osant jamais m'installer au premier). Je commence  à échanger avec un couple à ma droite. Un homme gracieux m'a longuement évoqué sa nouvelle implication au sein du parti Nouvelle-Donne. Si fier d’y être impliqué et de s'y engager, avec la conviction que les choses peuvent, et doivent, changer.


« Il n'est écrit dans aucune constitution : l'argent dirige. Il n'est écrit dans aucune institution : les actionnaires ont des droits supérieurs aux citoyens »

Bruno Gaccio s’installe. L’homme est producteur, scénariste, écrivain et chroniqueur. Il fait partie du collectif Roosevelt et du mouvement Nouvelle-Donne aux côtes de Pierre Larrouturou et beaucoup d'autres. Il a travaillé 15 ans à l’écriture du programme les Guignols de l’info sur Canal+. Il s'est également battu pour la reconnaissance du vote blanc. 

La gauche en soin palliatif 

Le temps est passé très vite lorsqu'il a commencé à parler. Je découvre un discours pédagogique et un portrait d'homme qui suscite toute ma curiosité. Bruno Gaccio nous parle de son livre et de sa vision de la société aujourd’hui. D’une gauche qu’il compare à un corps mort. Un corps malade en soin palliatif. Il évoque également la crise, la croissance ou plutôt la décroissance. Les disparités, les opulences face à la pauvreté, une classe moyenne asphyxiée. Des dirigeants qui ne dirigent plus. 
Le tout avec simplicité (car il nous rappelle que l'économie n'est pas si compliquée) et surtout beaucoup d'humour. Je me sens concernée par son discours.

 « Le monde est injuste, mais on peut équilibrer les choses entre les plus pauvres et les plus riches »

 À la fin de cette présentation je vais à sa rencontre. Je me présente : étudiante et jeune journaliste bénévole au sein d'un radio associative locale. Il me donne son mail et m'assure qu'il répondra à ma sollicitation. Je quitte le CCO souriante (oui parfois je souris en marchant seule, comme dans les films, mais sans la musique derrière). Sa promesse a été tenue et il a accordé du temps à Radio Prun’ un samedi. Il nous a fait le plaisir d’exposer ses indignations. Car comme le prônait Stéphane Hessel, il nous faut à tous un motif d’indignation. Avec Bruno Gaccio pas de langue de bois et pas d’illusions.

Un réalisme tranchant dans la bouche d’un homme qui détonne. J'espère que vous passerez un bon moment à l'écoute d’un engagé qui n’a pas fini de dire ce qu’il pense. Interview a (ré)écouter ci-dessus.


bruno gaccio / nouvelle donne / politique

Article réalisé par Marie Cécile Delahais

Publication : Mardi 08 Juillet 2014

Illustration : Bruno Gaccio

Crédit photo : CCO






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