Asakusa, ou comment Fakear ensoleille notre été
Le jeune prodige caennais du beatmaking nous revient avec Asakusa, un EP sous forme de ballade estivale, qui va vous accompagner tout au long de vos vacances ensoleillées.
C'est un beau voyage que nous propose Fakear avec ce dernier né, portant le doux nom d'un quartier populaire de Tokyo. Un EP de 4 titres, dont on pourrait dire que c'est un peu court, jeune homme, mais qui sonne surtout comme une transition, une ultime étape avant l'album.
Si, jusque là, il nous avait surtout habitué à des mélodies douces et entraînantes, que l'on retrouve toujours sur cet opus, on sent une transition assez tranquille, vers des sons plus affirmés, des morceaux plus physiques.
Asakusa est le morceau qui ouvre cet EP. On entend les premières notes de piano résonner, on se dit qu'on va se laisser embarquer une nouvelle fois dans ce que Fakear sait faire, et au final on se retrouve surpris dès le début. La ligne de piano est rapidement accompagnée de gros effets sonores assez lourds, qui rajoutent sans conteste de la profondeur à la voix féminine qui se ballade au milieu des clappements de main. Avec Asakusa, Fakear rentre directement dans le vif du sujet.
Vient ensuite Ueno, qui à la première écoute ressemble à Asakusa, mais dont on apprend petit à petit à distinguer les subtilités distillées par le beatmaker, et surtout à les apprécier. Une même voix féminine qui se balade entre les beats et autres effets sonores, cette fois-ci plus rythmée, découpée et accompagnée d'une mélodie au violoncelle d'une pureté incroyable.
Morceau composé sur les toits américains, Skyline a des airs de bon son qui va nous faire danser tout l'été. Depuis qu'il est sorti quelques semaines avant l'EP, j'avoue sans problème m'être défoulé plus d'une fois sur ce morceau, rythmé, mélangeant plein d'influences et de sonorités différentes. Pour moi, Skyline est la preuve, s'il en fallait une, que le projet Fakear est en pleine mutation et que l'album en préparation risque de tous nous surprendre.
L'EP se termine sur Venus, qui n'est pas inconnu du public qui suit l'artiste, puisque déjà joué lors de son passage au Mellotron, chez qui il était pas plus tard que ce 3 juin 2015. Venus, qui porte bien son nom, point d'orgue de l'opus estival de Fakear, déesse de la beauté d'un EP déjà absolument magnifique.
Information non dénuée d'intérêt : Fakear, qui sera à nouveau sur les routes de France et des festivals tout cet été, sera accompagné d'un groupe encore plus élargi que celui qu'il avait à Scopitone. Que personnellement j'ai eu la chance de découvrir pendant Solidays, et croyez moi, ça vaut vraiment le coup d'oeil La contrebasse, par touches très précises et nettes, apporte de la profondeur, la basse un peu plus de rythme doublé de la batterie... Pour vous faire une idée de ce qui vous attend, direction Culturebox, le live du Printemps de Bourges.
D'ici là, bon voyage et bonne écoute !
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Article réalisé par Simon Ains
Publication : Lundi 06 Juillet 2015
Illustration : Fakear
Crédit photo : Facebook